jeudi 7 janvier 2016

Israël 2015 - Massada, la Mer Morte, Qumran

On quitte Jérusalem par le désert de Judée pour aller rejoindre les environs de la Mer Morte.
La première étape est Massada, ce site mythique de la résistance juive à l'occupation romaine. Ca s'est quand même mal terminé puisqu'ils se sont collectivement suicidés pour ne pas être faits prisonniers.
Le site est spectaculaire, le village étant situé sur un piton rocheux qui surplombe la mer Morte. Il s'agissait initialement d'une résidence royale construite par le roi Hérode, roi juif installé par les Romains.
Il vaut mieux y aller en octobre qu'en plein été, croyez-moi. La chaleur est absolument impitoyable dans ce coin. D'ailleurs aujourd'hui il fait encore très très bon.
Le téléphérique pour se rendre sur le site est l'occasion d'une belle vue et d'une belle frousse pour certains d'entre nous.
La visite est étonnante, d'en haut, on voit encore les restes des camps que les Romains ont construit pour assiéger le village.
De retour en bas, on fait une belle pause au magasin, qui vend des tonnes de produits de la mer Morte (crèmes, masques de boue, sels etc...).
On reprend le bus pour se rendre sur les rivages de la mer, une des plus salées du monde et surtout point le plus bas de la terre: -429m. Ca en fait un lieu de villégiature très conseillé pour les maladies de peau également.
La mer se réduit comme peau de chagrin sous l'effet de la surexploitation du Jourdain d'une part et de l'extraction de sel d'autre part. Elle est maintenant coupée en deux et des solutions de grande ampleur sont envisagées pour éviter une énorme catastrophe écologique du type mer d'Aral.
En attendant, on se rend dans un hôtel comme il y en a quelques uns sur le rivage, avec accès à une plage qui permet de tester la fameuse baignade en flottaison.
L'eau est très chaude (presque 30°C) mais il faut quand même avoir conscience de quelques inconvénients à la baignade: c'est fatigant (ça tire grave sur les abdos parce qu'il faut rester sur le dos), ça peut être douloureux: les coupures, les endroits où l'on se gratte un peu trop...tout brûle atrocement au contact de l'eau super salée. Phénomène qui nous fait bien marrer en nous inquiétant un peu: ça pique l'intérieur du sexe.
Pas d'eau dans les yeux bien sûr. Bon, au bout de dix minutes de ce régime, j'ai mon compte. Pour se rincer, faut y aller franchement, c'est la tannée, la peau est huileuse.
On enchaîne avec un peu de piscine, qui nous parait fade.
Le repas de l'hôtel est carrément délicieux, très bon moment, avec des spécialités de Chabbat qu'on n'a pas mangées depuis bien trop longtemps.
On se dirige ensuite vers Qumran, le site des manuscrits de la mer Morte. On visite assez rapidement et au soleil couchant le village essénien, on voit la grotte où les manuscrits ont été découverts dans une jarre par un petit berger.
L'histoire de leur vente est un vrai roman d'espionnage que je vous conseille de lire à vos heures perdues.
On retourne à Tel Aviv ce soir, en passant par Jérusalem.
Même hôtel que le premier soir. On sort un peu après le repas, une bière sur Dizengoff, un petit tour avec notre cousin qui est parti habiter là-bas depuis un peu plus d'un an.
































mardi 5 janvier 2016

Israël 2015 - Jérusalem

Journée écourtée par le shabbat et le fait que ce matin, on a eu droit à la grasse matinée (relative).
Bonne occasion pour aller visiter le marché de Mahané Yehouda. On y est assez tôt pour ne pas que ce soit encore bondé mais on enchaîne très vite par la visite du musée d'Israël: on passe un certain temps devant la superbe et immense maquette de la Jérusalem de l'époque du second temple, que notre guide Michel fait revivre avec un certain talent.
La partie suivante de notre visite est consacrée au sanctuaire du livre, qui traite des manuscrits de la Mer Morte et de la secte qui les a rédigés: les Esséniens. C'étaient des communautés juives ascétiques qui s'étaient retirées du monde pour vivre dans le désert à l'époque très troublée de la présence romaine. L'exposition est très bien faite, avec une reproduction des manuscrits (trop fragiles pour être exposés) et le bâtiment est superbe.

La suite de la matinée est moins drôle: visite de Yad Vashem, construit à la mémoire des victimes de la Shoah. Le bâtiment principal, minéral, est une vraie descente aux enfers en zigzag, les gens qui plaisantaient encore à l'entrée ne font plus trop les malins au fur et à mesure des salles. Les deux heures que nous y consacrons ne suffisent pas à tout voir dans le détail.

Comme un symbole, la sortie s'ouvre sur une vue splendide sur les collines de Judée.
Le bâtiment consacré aux enfants est terrible également: on entre dans cette pièce sombre éclairée de petites lueurs et de portraits tandis qu'une voix égrène sans fin les noms, prénoms et âges du million et demi d'enfants assassinés.
On se sépare ensuite, certains ayant choisi une excursion à Bethléem tandis que d'autres, dont nous faisons partie, ont préféré rester à Jérusalem. On prend le tramway pour redescendre vers le centre.
On s'arrête de nouveau au marché pour manger un morceau. L'ambiance a radicalement changé: un monde fou, du bruit, les gens se pressent de faire leurs courses avant Chabbat.
On traîne un peu après manger puis on rentre à pied à l'hôtel.
Là on retrouve une de nos cousines qui habite ici depuis peu. Ensuite chacun va se reposer en attendant le repas. Quelques courageux dont je suis prennent en taxi pour aller à l'office du soir de la grande synagogue. Elle est immense, l'échelle paraît incroyable pour qui est habitué aux lieux de culte de taille modeste que nous avons tous fréquenté en France. Il y a un peu de monde, je suis très étonné de constater qu'il y a de petits groupes d'ultra-orthodoxes à shtreimel (chapeau de fourrure à forme circulaire) et bas blancs dont je n'aurais jamais imaginé qu'ils fréquentent cette synagogue: en général, ils ne prient que dans celles de leurs différents mouvements.
L'office est franchement décevant, avec un officiant qui vocalise et une assistance qui ne participe que de manière sporadique et quasiment jamais en chantant.
Les cousins se font des torticolis à observer les belles israéliennes au balcon (d'où l'expression?).
On a un peu honte de prendre notre taxi devant la synagogue à la sortie mais ça nous passe vite.