Une super journée.
On quitte aujourd’hui La Orotava pour 3 nuits à La Laguna, dans l’est de l’île.
Mais comme on est parfois pas très rationnel, on repart vers l’ouest pour la journée.
Je vous avais dit qu’on était resté très frustré de notre tentative pour voir les Arenas Negras. Après quelques recherches sur internet, j’ai trouvé l’astuce ! Une application mobile qui permet de voir tous les chemins de rando un peu partout.
On met donc le cap sur les environs de la Montaneta. Cette fois, au panneau « Arenas Negras », on tourne et on prend le chemin de terre qui grimpe dans la forêt. C’est pas très rassurant parce que le chemin est assez dégueulasse et qu’on a une mini-voiture mais bon, on a été en Afrique du Sud dans une voiture encore plus petite (oui je sais, on y a été coincés aussi).
On met donc le cap sur les environs de la Montaneta. Cette fois, au panneau « Arenas Negras », on tourne et on prend le chemin de terre qui grimpe dans la forêt. C’est pas très rassurant parce que le chemin est assez dégueulasse et qu’on a une mini-voiture mais bon, on a été en Afrique du Sud dans une voiture encore plus petite (oui je sais, on y a été coincés aussi).
Ca serpente et grimpe, je n’en vois pas le bout mais on voit enfin le parking que l’on attendait. Une grande aire de pique-nique avec deux jeux pour enfants qui se battent en duel. 5 voitures sur cette clairière, départ de pas mal de randonnées dont celle vers le Chinyero, le volcan de cette région.
Géraldine a une méga-flemme de marcher, je lui promets donc qu’on ne va que jusque derrière la butte. De là-bas, on aperçoit ces étendues de lave sur lesquelles ont poussé quelques pins canariens que la lumière rend d’un vert fluorescent.
Comme en plus on est au-dessus des nuages, c’est un spectacle pas trop moche à peine troublé par un hélicoptère qui semble surveiller la zone.
C’est tellement curieux qu’on reste plus que prévu. Je sais que ce n’est pas très sympa mais je compte toujours sur la beauté des endroits vers lesquels on se dirige pour motiver Géraldine à en faire plus qu’elle n’avait prévu.
Et ça fonctionne, elle ne veut plus partir.
On finit quand même par rebrousser chemin (on est vraiment juste derrière le parking, j’ai un peu honte).
J’ai un autre plan en tête depuis le premier jour : retourner vers Santiago del Teide pour voir les amandiers en fleur. Il se trouve qu’en plus j’ai trouvé une courte promenade dans la vallée qui permet de les observer.
On va donc manger dans un super resto de Santiago, à 20 minutes des Arenas Negras. Il fait tellement bon qu’on mange dehors sous le parasol. On y prend notre temps puisqu’ils ont du wifi (et que Géraldine sans wifi est comme un poisson hors de son bocal).
Comme promenade digestive, on se fait donc cette petite boucle qui emprunte le Camino Real jusque Valle de Arriba et revient à travers les champs.
Le début n’est pas fantastique puisqu’on emprunte la route et Géraldine râle déjà qu’il fait trop chaud et qu’elle est fatiguée. Je lui promets un beau spectacle quand on aura quitté la route mais dans les premiers temps, c’est pas encore trop ça : des murets de pierre volcanique bordent le chemin et délimitent des parcelles où ne poussent quel des chèvres et des figuiers de Barbarie.
Je l’assure que le plus beau est à venir mais quand elle aperçoit les amandiers un peu plus haut et à l’écart de notre chemin elle s’assied et me dit qu’elle m’attend là. Moi-même un peu décontenancé, je grimpe un peu pour ne pas perdre la face mais ce n’est pas aussi spectaculaire que dans mes rêves. Il y a bien un ou deux amandiers par ci par là mais c’est pas non plus des champs entiers. Je reviens assez vite la chercher pour que nous continuions notre chemin. Pour couronner le tout, il y a de quoi se péter une cheville tellement il devient caillouteux et j’essuie pas mal de reproches pendant un moment. Ironiquement, ce sont les 500 derniers mètres qui sont les plus beaux : la végétation se diversifie, les amandiers sont très fleuris. Le chemin se termine sur une autre route, bordée d’arbres plus fleuris que tout ce qu’on a vu jusqu’à présent. Bon.
Heureusement, le village est joli. On profite de l’occasion pour acheter quelques souvenirs comestibles avant de reprendre la voiture.
Il est déjà bien 16h et on est à l’autre bout de l’île mais le temps et la lumière appropriés nous incitent à ne pas prendre le chemin le plus court : nous décidons de traverser le parc du Teide d’ouest en est.
La route est très pentue de ce côté mais la vue est magnifique, on a le soleil dans le dos et il y a de quoi s’arrêter tous les 100m.
Quand on entre dans le parc, le paysage est encore plus fou. Les températures fraîchissent en cette fin de journée, l’altitude aidant.
Ce qui est incroyable, c’est cette variété de couleurs et de paysages sur une surface finalement assez petite.
On passe de la lune au Colorado, voire à certains coins d’Islande en quelques mètres.
Du rouge, du noir, toute une palette d’ocres, d’oranges, de verts.
Le soleil est maintenant bien rasant et nous faisons la redescente vers La Laguna dans l’ombre, non sans avoir profité du coucher de soleil.
On a hâte de revenir.
La journée a de nouveau été bien remplie. On galère un peu à trouver l’hôtel puis à se garer malgré la proximité de centaines de places de parking. La chambre est immense, avec une cuisine. On est en plein centre, on est bien content, on n’a pas envie de faire des kilomètres pour manger.
Miracle, on trouve un resto bien noté à 50m de l’hôtel. Super pioche, ce sera l’un des meilleurs du séjour, avec en plus d’une bouffe au top, un serveur génial et des bières locales de qualité.