jeudi 8 octobre 2015

Californie 2015: Los Angeles

Jour 3

Réveil difficile, on traîne.
Il fait toujours un soleil radieux, un peu d’air, c’est parfait.
Direction Hollywood. Dans le genre passage obligé ridiculement convenu, le Hollywood sign n’est pas loin de décrocher le pompon.
Pour autant, difficile de ne pas être attiré par ce « Hollywoodland » amputé de ses 4 dernières lettres. Il se voit de loin, il est rutilant, ce qui n’a pas toujours été le cas. Dans les années 60 et 70, il tombait en lambeaux, des morceaux de lettre manquaient, des farceurs ont même transformé un temps les deux « OO » en « EE ».
Depuis Palms (que beaucoup prennent pour un quartier de Culver City et non de L.A.), on traverse de larges zones bordées de ces palmiers immenses. Les quartiers assez anonymes se succèdent avant de laisser la place à d’immenses studios dans des hangars. Je suis un peu surpris qu’il en reste à Hollywood, car je croyais que depuis des années tout avait déménagé dans la Valley, vers Burbank.
Passé Hollywood Boulevard, la route s’élève, on commence à grimper dans les collines. On grimpe le long de Beachwood Canyon, les maisons font de plus en plus envie. Il faut bien reconnaître malgré tout que plus elles sont belles, plus elles ont l’air loin de tout. J’aimerais pas avoir à aller chercher le pain tous les matins.
A défaut de pouvoir, vu la chaleur, faire la promenade qui doit nous emmener derrière les lettres du signe, le défi de Tara est de nous emmener les plus près possible du signe.
On se plante un peu mais on finit par devoir la laisser dans la voiture et terminer à pied, tout en haut, entre des maisons assez dingues, super gardées et bardées de panneaux d’interdiction diverses. On marche tout doucement, on a un peu peur d’éveiller les soupçons.
Et effectivement, on arrive juste en-dessous. Bon.
On rebrousse chemin et on retrouve une voiture de police derrière Tara, qui lui fait signe de ne pas stationner ici. On ne demande pas notre reste et on décolle.
On redescend jusque Hollywood pour s’acheter à manger dans un super endroit qui fait des super sandwiches qui coûtent super chers (très fins, très raffinés, on y a même trouvé de l’Epoisses Berthaut, pour vous éviter une crise cardiaque, je ne vous donne pas le prix).
Et donc direction l’Observatoire Griffith, que tous ceux qui ont vu La Fureur de Vivre connaissent.
Il y a d’ailleurs un petit buste de James Dean dans le jardin.
Il y a un peu de monde, normal, c’est dimanche, mais bizarrement personne sur la pelouse. On pique-nique donc peinards. Sauf qu’il fait chaud. J’arrive pas à m’asseoir, faut que je sois debout, debout j’ai de l’air, assis, c’est affreux.
Une fois notre pique-nique remballé, on s’attaque à la visite de l’observatoire à proprement parler. Très intéressant. Une bobine de Tesla, un immense pendule de Foucault, une salle sur le contexte sismique local, simulateur de poids sur chaque planète, c’est marrant. Et un film au planétarium sur l’histoire de l’astronomie, façon immersion géode. Là, on a le déjeuner qui remonte un peu par moments. Pour ne rien gâcher, la vue sur la ville est spectaculaire. Vraiment un endroit cool, à faire en famille. Comme souvent dans les musées américains, c’est bien pédagogique.
L’heure avance, on redescend tranquillement avec pour objectif d’aller Downtown, sur le rooftop d’un chouette hôtel.
Changement d’ambiance. Peu de monde dans les rues, des buildings.
Le Ace Hotel est installé sur Broadway dans ce qui a été le United Artists Building, construit dans les années 20, dans un style gothique du plus bel effet. Comme il a été construit pour un studio de cinéma qui a l’époque (comme les autres, avant que cette pratique ne soit interdite) avait son propre réseau de distribution, 3 étages du building sont consacrés à un cinéma (1600 places quand même). Le bar au rez-de-chaussée côté hôtel est pas mal du tout mais les gens viennent pour le rooftop de ce qui a été le plus haut building de la ville pendant quelques
années. Une terrasse assez incroyable, une piscine, des chaises longues, une vue imprenable sur la ville mais aussi sur le haut de l’immeuble qui ressemble fortement à une cathédrale.
Le clou du spectacle, en dehors du coucher de soleil, a été la performance mémorable de Tara au micro. Dès qu’il y a un karaoké, elle ne peut pas se retenir.
Et en bonne new-yorkaise, elle a choisi…Les Beastie Boys. Une sacrée performance que de tenir les 3 rôles sur So What’cha Want. Faut du souffle.
Avant de rentrer à la maison, arrêt obligatoire juste à côté chez Tacos Mexico, une baraque à...ben...tacos qui ne paie pas de mine, où l’on mange dans la rue. La bouffe est excellente et l’attente nous aura permis de toucher du doigt l’ambiance un peu chelou de Downtown L.A. la nuit: un client à l’air mauvais, surexcité qui menace tout le monde, des homeless à l’air défoncé.
On cruise dans L.A. by night. Staples Center. Hollywood Boulevard, Sunset Boulevard. C’est à la fois repoussant et attirant.
Beverly Hills. Rodeo Drive.
On a tellement notre compte que Géraldine s’endort carrément dans la voiture avant d’arriver.
Une fois de plus, on ne fera pas de vieux os.






















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