mardi 1 décembre 2015

Californie 2015 - San Francisco

Jour 18

Une journée bien chargée.
Le temps est parfait, il fait beau, limite chaud.
On commence par une visite du quartier de Mission.
En parlant de mission, c’est pas là qu’on débute : la mission Dolores. C’est un bâtiment aujourd’hui dans un quartier assez central, complètement urbanisé, difficile de croire qu’à l’époque de sa construction, il y avait des champs tout autour. Même principe qu’à San Juan Bautista mais cette fois l’église est un peu plus petite. Le cimetière attenant est connu, il a servi de cadre lui aussi à une scène de Vertigo (Sueurs Froides). Un plongeon en pleine Californie pré-US au beau milieu de San Francisco, ça vaut les quelques dollars à payer à l’entrée.
Mission Dolores c’est aussi le nom du quartier autour et du parc qui se situe un peu plus haut. Joli parc avec une vue plongeante sur la ville. Il y a pas mal de clébards assez ridicules, du style caniches géants. J’aime déjà pas les petits mais alors les gros, j’ai pas de mots.
Le quartier est plutôt sympa et bien gentrifié. 
Il paraît que Mission lui-même a bien changé depuis les années 70. Je n’en doute pas une seconde mais son caractère mexicain reste encore très marqué. 
Beaucoup de fresques murales (parfois assez moches, il faut bien le dire). Certaines « backstreets » assez connues en sont remplies. Une multitude de magasins alimentaires vendant des ingrédients de la cuisine mexicaine, de la musique locale qui s’échappe des magasins. Et la population, bien sûr.
C’est plutôt sympa, on a l’impression de changer un peu de pays et d’ambiance. On se dégote une taqueria un peu à l’écart (Taqueria Vallarta), une petite institution du coin et là c’est carrément comme là-bas. Enfin, comme on se l’imagine en tout cas. L’intérieur est couvert de dessins muraux colorés mélangeant allégrement références culturelles obscures pour nous, joueurs de foot, dans un style faussement naïf assez comique. D’ailleurs beaucoup de fresques dans la rue ont un contenu politique assez marqué, dénonçant soit les conditions de travail que les immigrants ont fui dans leur pays d’origine, soit le traitement qu’ils subissent aux USA.
Les tacos sont pas chers, vite faits. On est les seuls attablés avec un vieil édenté tient la télécommande et regarde un match de foot avec le son à fond les ballons (hihi). 
La bouffe est excellente mais alors d’un coup je me sens pas trop bien, je sais pas si c’est la fatigue qui commence à peser ou quoi mais impossible d’avaler une bouchée pendant que les autres se régalent. Frustrant.
On termine notre visite du quartier tranquillement avant de tailler vers Noe Valley, un quartier un peu au sud de Castro, très agréable, c’est plus trop le même délire : de belles maisons, des belles boutiques très hipster. On prend le bus pour Castro, où l’on ne reste pas longtemps, juste le temps d’observer un peu la faune locale, faite de gays très décomplexés, un genre de Marais où les gens oseraient des trucs assez extrêmes en terme d’accoutrement voire l’absence quasi-totale de vêtements. Et en plein jour.
On fonce direction Embarcadero et le Pier je sais plus trop combien bicoz on a rendez-vous avec le ferry pour aller à Alcatraz.
A l’issue d’un navrant malentendu, on a oublié de prendre un ticket pour Fabien, assez dégoûté parce qu’il n’y a encore jamais été non plus et nous attendait pour le faire. On se dit quand même, tente le coup, c’est complet des semaines à l’avance mais avec un peu de pot, y a peut-être des tickets de dernière minute. Bon, non en fait. Mais gros coup de bol, il y a là un Australien (je crois) qui a un ticket et qui ne se fait même pas de gras sur le prix. Ca nous fait plaisir que ça se termine bien, surtout moi parce que je me sentais un peu coupable d’avoir dit « mais non, il l’a déjà fait, il voudra pas venir » au moment de l’achat en ligne…
J’étais pas hyper chaud pour la visite mais je dois avouer que je me suis bien planté, c’est vraiment bien. L’île en elle-même n’a rien de dingue, même si le court trajet est assez agréable, offrant de belles vues sur la ville et les ponts.
Les bâtiments sont pour la plupart dans un sale état, d’ailleurs certains s’écroulent complètement mais ça coûterait extrêmement cher de les remettre en état. Le clou du spectacle, c’est bien sûr le bâtiment de la prison lui-même. Là encore, j’étais pas trop enthousiaste à l’idée de me faire l’audioguide. En général je trouve ça génial pendant 20 minutes et après ça me gonfle. Mais là, l’idée de GENIE, c’est que c’est un audio-guide fait de témoignages d’anciens détenus. C’est tout simplement mortel, hyper intéressant, des anecdotes à la pelle, les histoires des tentatives d’évasion, tout y passe.
Franchement une des meilleures visites que j’aie fait dans le genre.
On sort de ces 2h (à peu près) le sourire aux lèvres, on s’est bien amusé. On choppe l’avant-dernier ferry pour rentrer, on a tellement la flemme ensuite de prendre les transports en commun qu’on prend un uber.
Et puis là on se dit c’est quand même dommage, il fait beau le soir pour une fois, on va aller sur la colline derrière la maison pour se faire un petit apéro-coucher de soleil.
On y va avec les enfants, c’est un peu la galère parce que ça grimpe très raide, le petit en a ras-le-bol. Mais en haut de Grand View Park, on est bien récompensés de nos efforts. La vue est une des plus belles de la ville, on voit l’océan, la baie, le Golden Gate bridge au fond, la Sutro Tower…
Et les couleurs sont fantastiques. Seul inconvénient : le vent. Dès qu’on est sur une colline un peu dégagée dans cette ville, il y a un vent frais à te faire tomber les oreilles.

On n’est quand même pas malheureux. 


















































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