jeudi 26 novembre 2015

Californie 2015 - Big Sur

Jour 16

Réveil difficile et matinal. Aller chercher la bagnole de location, aller récupérer les amis de Fabien, aller récupérer tout le monde après.
Le début de journée est bien brumeux. On se laisse descendre le long de Irving Street jusqu’à l’océan puis direction le sud. L’ambiance de cette partie de la ville, le long de cette grande plage est très spéciale, beaucoup de surfers, on se croirait un peu dans une station balnéaire.
On rejoint la Highway 1 vers Daly City. Le temps grisâtre s’améliore vers Santa Cruz. Il y aurait une centaine d’arrêts à faire le long de la route, partout des plages qui ont l’air plus belles les unes que les autres. Dès que le soleil est plus présent, on s’arrête plus régulièrement mais il faut aussi se rendre à l’évidence : on n’atteindra jamais Big Sur si on n’avance pas.
La Monterey Bay nous apparait sous le soleil et même si la côte est moins intéressante ici, la baie elle-même est vraiment chouette.
Le mauvais choix que l’on fait sera de se décider à s’arrêter pour manger à Carmel plutôt qu’à Monterey. 
Carmel est sensé être très mignonne mais franchement, on n’y aura vu rien d’extraordinaire. Un max de retraités blindés. Beaucoup de monde, on a cherché une place pour se garer pendant pas mal de temps. 
Comme on était le 4 juillet, il y avait une espèce de concert en plein air dans un parc. On était content parce qu’ils faisaient des hot dogs. Gratuits, enfin, on donnait ce qu’on voulait en fait. Tout le monde en a eu…sauf Géraldine et moi : on s’est fait passer devant par un gros qui a pris les deux derniers.
On a fini par se rabattre sur un truc de vente à emporter. Donc pour résumer on a bouffé debout dans la rue.
Le reste de la journée fera passer  la légère déception. De Carmel à Big Sur, la route est encore plus belle. On prend le temps de s’arrêter un peu plus, même si on trouvera le moyen de rater l’arrêt au Bixby bridge, dont je me promettais de faire une photo légendaire. Faudra revenir…
Big Sur, on tape en plein dans la mythologie californienne, des écrivains (Kerouac) aux musiciens. Ce n’est pas vraiment un endroit précis mais une région de la côte, entre Carmel et San Simeon, plus montagneuse, plus spectaculaire, plus belle, quoi. 
Falaises, criques, forêts, route qui serpente le long de montagnes qui se jettent dans le Pacifique. 
Il y a un gros inconvénient, spécialement en ce jour de fête nationale : le monde. Particulièrement à Julia Pfeiffer State Park, là où se trouve la plus belle crique de la région, avec sa petite cascade qui tombe dans l’océan. Faut reconnaître qu’on comprend pourquoi les gens se déplacent (nous compris).
Etonnamment, il y a un nombre invraisemblable de touristes indiens. Des Indiens d’Inde, hein, je précise. Et Chinois aussi, mais ça fait longtemps que sur la côte ouest, ils sont présents en nombre.
On s’est perdu en conjectures sur la raison de cette popularité surprenante et soudaine. On a découvert aussi que la communauté indienne de Californie était en plein essor. Et à notre retour, on a croisé un Indien installé à L.A. qui nous a expliqué que la classe aisée indienne voyage désormais beaucoup également. Ils ne restent pas longtemps, quelques jours mais ils sont de plus en plus nombreux à se déplacer.
Bref. Il y avait beaucoup de monde. Mais ça en valait la peine. Surtout qu’on vous a pas dit mais sur toute cette partie du trajet, il y avait des baleines un peu partout. Voilà. Alors elles étaient moins proches qu’en Argentine ou en Afrique du Sud mais bon, on n’est pas totalement blasés encore. 
Avant de repartir, on a fait un stop prolongé sur la chouette plage cachée qui se trouve un peu plus au nord. Là encore, il y avait du monde. Et la brume était de retour. L’ambiance était du coup très spéciale, très océanique quoi, des embruns qui fouettent le visage,du vent, des vraies vagues…A voir la forme des arbres, ça doit pas être inhabituel.
Là commence la partie pas très cool.
Comme j’étais seul pour m’occuper de la location, j’étais le seul à pouvoir conduire. Donc je me suis bourré tout le trajet aller et retour. Sachant qu’on a dû faire à peu près 10 heures de bagnole dans la journée, mine de rien.
Le trajet retour a été affreux. On s’est arrêté manger à Monterey mais après, c’était infernal. Le seul truc assez sympa, c’était qu’on voyait depuis la route tout un tas de feux d’artifice dans tous les coins. 
Alors que je luttais déjà contre le sommeil, à un moment, une bagnole devant nous sur l’autoroute est passée de 100 à l’arrêt complet en deux secondes. Elle s’est mise à chasser, je me suis demandé si elle n’allait pas partir en tonneau et si je n’allais pas être le premier dans un énorme carambolage. Je me suis arrêté à 20 cm de son pare-choc, tout tremblant comme le reste des passagers de la voiture, bien réveillés pour le coup.
Ca m’a mis un coup de fouet pendant 10 minutes mais la dernière heure de trajet en pleine nuit a été terrible, j’étais à deux doigts de sombrer.

On a passé une journée très riche mais faut avouer que c’était pas une très bonne idée de conduire seul sur une journée aussi longue. 






























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