mardi 10 novembre 2015

Californie 2015 - La San Joaquin Valley et San Juan Bautista

Jour 13

Aujourd’hui, c’est direction San Francisco.
La journée commence assez mal avec un petit déjeuner ignoble, dégueulasse et franchement misérable en quantité comme en qualité. Franchement une arnaque si on compare à notre hôtel de Oakhurst, où on se pétait la panse.
On devrait leur interdire d’annoncer le petit déjeuner inclus. D’ailleurs, rien que d’y repenser, j’ai été leur laisser l’avis sur tripadvisor que je me promettais de leur laisser.
Pour ne rien arranger, on décide dégouté d’aller en face chez Starbucks, ben les gâteaux étaient sûrement de la veille aussi…
La route que l’on emprunte ne ressemble absolument pas à celles que l’on a vu jusqu’à présent : la San Joaquin Valley est très plate et sa traversée rendue d’autant plus monotone qu’on s’enquille ferme après ferme et des centaines de milliers d’arbres fruitiers les uns derrière les autres. On la traverse latéralement d’est en ouest et on se retrouve sur de grandes lignes droites peu fréquentées. La population est essentiellement faite d’ouvriers agricoles mexicains. Certains semblent sur des panneaux laissés sur le bord de la route se plaindre de la manière dont ils sont traités par leurs patrons. 
Les patrons eux-mêmes se plaignent des restrictions d’eau imposées par la sécheresse.
C’est un peu triste.
Ce qui l’est moins c’est qu’on trouve à vendre plein de productions locales, y compris les fruits à coque et en particulier les pistaches, qui font l’objet d’une guerre commerciale intense entre les USA et l’Iran.
Quand on atteint enfin les reliefs pré-côtiers qui marquent la fin de la vallée, on se dirige vers l’étonnant village de San Juan Bautista.
Alors que la plupart des endroits jusqu’à maintenant, hors quelques exceptions, nous ont semblé très fréquentés, on trouve cette très chouette bourgade quasiment vide.
Elle est le siège d’une des plus belles missions de Californie. Ces dernières ont été implantées tout le long de la côte depuis San Diego jusqu’un peu au nord de San Francisco sur le « Camino real », le chemin royal, par les ordres religieux espagnols afin de consolider les possessions de la couronne et d’évangéliser les tribus indiennes du coin.
Si les jardins de la mission sont très beaux, elle est aussi connue pour avoir servi au tournage de Vertigo (oui, la scène de l’escalier, tout ça), comme les étables qui se situent en face.
La visite en est assez rapide. L’église est la plus grande des missions (enfin, celles encore debout).
Le reste du village est très intéressant, beaucoup de vieux bâtiments et des tonnes de magasins d’antiquité. 
C’est là que Géraldine fera une découverte bouleversante : un téléphone Snoopy. Dingue, hein ? Moi-même, j’ai trouvé un disque assez improbable dans un autre magasin.
La très sympathique dame qui a vendu le Snoopy ne comprenait pas, comme nous, pourquoi le village n’attirait pas plus de monde. Il n’est jamais qu’à 2h de San Francisco (donc encore moins loin de San Jose) mais comme il est un peu à l’écart des routes principales, il reste assez méconnu. D’ailleurs aucun des San Franciscains à qui l’on en parlera n’y a jamais été. Très bizarre.
On fixe rendez-vous avec mon frère, qui habite San Francisco depuis l’année dernière, pour se retrouver devant chez lui. 
La route est de plus en plus chargée à mesure que l’on approche de la ville. Le ciel également. Enfin, chargé n’est pas le mot, c’est plutôt brumeux, ce ne sont pas des nuages de pluie mais des nuages de brume marine qui se créent à cause du contraste entre la température de la terre et celle, froide, de l’océan. 
La baie (côté terre donc, et oui) est plus ensoleillée mais en été, San Francisco navigue entre soleil et brume en permanence.
La température a chuté de plus de 20° par rapport à hier et il doit faire 16°C quand on arrive à San Francisco. On aura trouvé la route presque sans se tromper, Géraldine est assez fière.
L’idée c’est de déposer nos affaires puis de rapporter la bagnole, pour laquelle j’ai dû payer une prolongation de location, vu que je devais la rendre à 13h.
On dépose donc tout et on repart juste mon frère et moi pour l’agence de location.
J’ai un contentieux historique avec les loueurs, certains pourront en témoigner. Et là, ben c’est reparti pour un nouvel épisode puisqu’à l’issue d’une journée où j’aurais beaucoup conduit et terminé par une demi-heure assez stressante dans les rues de cette ville, on trouve porte close.
J’ai envie de chialer. Le connard que j’ai eu au téléphone s’est bien abstenu de me dire qu’ils fermaient à un horaire encore complètement improbable pour une agence de location, genre 16h…
On en est donc quitte pour un retour à la case départ. Ca me permet de découvrir un peu la ville, ce qui est plutôt cool mais franchement, je m’en serais bien passé.
La soirée est sympa, on est content d’être là, on voit les petits et on retrouve aussi un de mes cousins, qui est déjà là depuis deux semaines. On se fait une soirée à la cool, on est bien claqué.


















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